jeudi 9 juillet 2015

Niger: Savannah Petroleum estime au milliard de barils les ressources prospectives de la zone R1/R2


Agence Ecofin - Savannah Petroleum Plc a publié le 8 juillet une mise à jour sur l’évaluation du potentiel de sa zone de licence R1/R2 qui a fait apparaître une augmentation considérable des ressources pétrolières prospectives brutes ajustées au risque dans cette propriété située dans le sud-est du Niger.
L’évaluation indépendante conduite par CGG Robertson a donné 1,191 milliard de barils de ressources pétrolières prospectives brutes ajustées au risque dans la zone de licence R1/R2, contre 573 millions de barils annoncés dans le rapport de personne compétente publié en juillet 2014.
Cet accroissement a été possible grâce à la prise en compte, a-t-on expliqué, des ressources potentielles de la formation Yogou située « beaucoup plus en profondeur » dans cet actif couvrant une zone d’environ 8406 km2 dans le bassin pétrolifère du rift d’Agadem.
Andrew Knott (photo), Dg de Savannah Petroleum, parle d’un résultat « hautement encourageant » pour les parties prenantes du projet et des travaux qui confortent les hypothèses de la compagnie que « R1/R2 est potentiellement un vaste actif relativement à faible coût et à faible risque ».
Le pétro-gazier britannique rassure avoir, aujourd’hui, tout au point pour aller à l’exécution d’un programme de forage et à des sondages sismiques dans la zone de licence, précisant que les activités d’exploration commenceront au cours de la seconde moitié de l’année 2015.

Notre commentaire
Allahou akbar! Wal hamdou lillah! (Allah est le Plus Grand et louange à Allah)! Qu’Allah bénisse davantage le Niger et son peuple!
Voilà le Niger ou plutôt un aspect de la réalité du Niger au-delà de la description négative qui est faite de notre pays. Chaque fois qu’il est mentionné, on ne voit que la pauvreté, la maladie, la famine, le retard scientifique, le manque d’infrastructures… alors que la réalité est bien autre chose comme je le disais dans mes cours de l’École de la Vie : «Qui dit que ne nous ne sommes pas riches?».
De la même façon que notre pays qui regorge des richesses et des potentialités de tout genre mais il faut des prospections (donc de la science) pour les découvrir et ensuite des moyens pour les exploiter et en tirer profit, nous aussi (nigérois ou nigériens), nous regorgeons des potentialités, des forces, des capacités et des richesses mais il faut des éducateurs et des motivateurs (en développement personnel) pour nous aider à les découvrir. Nous sommes comme tous les autres (qui ont réussi d’une façon ou d’une autre dans la vie) et nous avons le droit à la richesse et au bonheur mais nous avons besoin des maîtres et des guides spirituels capables de nous réveiller et de nous faire découvrir ces possibilités.
Cette découverte des réserves pétrolifères prouve l’importance de la science dans notre vie comme je le disais dans une émission en date du lundi 23 mai 2005 à travers les ondes de la radio Bonferey à Niamey.
A cette occasion, je vous fais cadeau de cette réflexion extrêmement importante et je serai certainement injuste envers vous si je ne vous révèle pas.
Niamey, le 9 juillet 2015 

mardi 16 juin 2015

BP156: Au Niger, le soutien est fort mais pas unanime pour l’adoption de la sharia dans la Constitution

Les questions religieuses connaissent un regain d’intérêt dans les espaces publics de nos pays. Au Niger, elles sont devenues préoccupantes en raison des événements récents qui ont marqué notre sous-région (occupation du Nord Mali par de groupes djihadistes, Boko Haram). C’est pourquoi elles sont à l’agenda des gouvernements qui déploient beaucoup d’efforts pour asseoir les bases de la sécurité collective de leurs pays.
Au-delà de leurs dimensions sécuritaires, les questions religieuses posent aussi des problèmes juridiques, quant au droit applicable au sein de notre pays. En effet, beaucoup de groupes religieux nourrissent l’idée de voir la sharia, la loi islamiste, s’instituer comme droit de l’état au Niger.
Dans la sous-région, certains états de la fédération nigériane se sont illustrés en adoptant la sharia dans le code pénal comme dans le code civil. On se souvient des tribunaux qui avaient alors prononcé des sentences sur cette base juridique, mais par l’opinion internationale jugées comme allant à l’encontre du droit international.
Il convient d’avoir à l’esprit qu’au Niger, en matière de personnes et de biens, la loi prescrit au juge l’application de la coutume (loi de 2004 sur l’organisation judiciaire en République du Niger). Mais celles-ci, au fil du temps, s’est islamisée. Du coup, on assiste à un réel glissement et une réelle transformation de la jurisprudence qui révèle désormais, en matière de personnes et de biens, une part importante de l’islam. On comprend dès lors le processus par lequel la sharia s’invite dans le débat public dans certains pays du Sahel comme le Niger où le pluralisme juridique s’impose comme un trait marquant du droit positif. En effet, il y cohabite un droit dit moderne hérité de la colonisation et une coutume qui s’est progressivement islamisée.
D’un côté, depuis la Constitution de la 3ème république, il est régulièrement proclamé dans les lois fondamentales successives que le Niger est un état non confessionnel. Et la liberté de culte y est proclamée sans aucune ambiguïté. De l’autre, une jurisprudence islamique, d’une grande vitalité en matière de personnes et de biens, s’institue également dans notre droit positif.
La présente analyse s’intéresse aux perceptions des nigériens sur la religion et plus particulièrement sur l’adoption de la sharia dans la Constitution, se basant sur les résultats de l’enquête 2013 d’Afrobaromètre.


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SOURCE

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Voir d'autres réflexions sur le même sujet (à lire et à méditer).

dimanche 7 juin 2015

Appel au dialogue et au sursaut patriotique au Niger


Il y a des moments et des situations dans lesquels on ne trouve pas facilement les mots qu’il faut pour s’exprimer bien que la nécessité de s’exprimer s’accentue d’un instant à l’autre surtout quand d’autres personnes attendent impatiemment cette expression ou réaction de notre part.
Face à la situation sociopolitique actuelle du Niger, nous ne pouvons que remettre notre impuissance (à remédier aux problèmes) à Allah le Tout-Puissant, le Capable et Lui demander d’épargner à notre pays toute situation susceptible de ralentir sa marche vers le développement et le progrès et de faire en sorte que la paix, la sécurité, l’entente et l’unité, règnent toujours dans ce pays.
Je demande à tous les Nigériens de faire preuve de responsabilité, de sursaut patriotique et de chercher à résoudre leurs problèmes par le dialogue (car celui-ci peut tout régler), afin d’éviter à notre cher pays d’autres situations inutiles voire nuisibles qui feraient la joie des ennemis et des envieux! Que tous se rappellent que «Ce sont deux mains qui cassent une calebasse» et que la préservation des intérêts supérieurs du pays, exige la considération des revendications des autres, le dialogue avec eux, des sacrifices, des concessions voire le renoncement à certains intérêts personnels…
Qu’Allah protège davantage notre pays! Quiconque nous veut du mal ou veut du mal à notre pays ou à notre religion, de près ou de loin, qu’Allah retourne son mal contre lui et fasse que son complot soit la cause de sa perte!
Qu’Allah descende Ses miséricordes sur nous, sur vous, notre pays le Niger, la Oummah Islamique et l’ensemble de l’Humanité!
Cheikh Boureima Abdou Daouda

Niamey, le 7 juin 2015

vendredi 29 mai 2015

La différence entre la concurrence en Occident et la concurrence en Afrique


La différence entre la concurrence en Occident et la concurrence en Afrique
(Cet article a été suscité par un commentaire que j’ai voulu faire suite à la publication de l’application Google Photos le 28 mai 2015).
Google photos
Concurrence oblige, les Géants du Web (Google, Microsoft, Yahoo, Facebook, Twitter…) sont engagés dans une course effrénée pour la conquête des internautes. Pour cela, certains n’hésitent pas à diversifier leurs services et à débrousser des sommes colossales pour racheter des sociétés, des logiciels populaires ou réussis pour les annexer à leurs services. D’autres pour conquérir les internautes et les fidéliser surtout, allègent leurs conditions d’utilisation ou rendent carrément gratuits certains de leurs services payants. D’autres enfin, font appel à des «Génies Humains» moyennant des frais incroyables, pour concevoir des appareils, des plateformes et applications susceptibles d’attirer les internautes…
Oui, le jeu en vaut la chandelle car la survie, le succès et les rendements de ces GI (Géants de l’Internet), dépendent désormais des internautes qui sont naïvement exploités (puisqu’ils font consciemment ou inconsciemment de la publicité pour ces GI) en cherchant à assouvir leur soif de nouveautés.
Chaque jour, on nous fait courir d’une plateforme à une autre, d’une application à une autre, d’un service à un autre… au point de devenir (nous aussi) des logiciels ou programmes qu’il faut constamment mettre à jour pour pouvoir profiter de ce qui se passe dans le monde. On ne finit même pas de tester ou d’expérimenter une plateforme, une application ou un produit qu’on nous dise qu’une nouvelle version est sortie.
Oui, diversifier les services, multiplier les applications et les produits, rendre les prestations plus utiles, plus faciles, plus intéressantes et accessibles à tous, en faisant preuve de compétence et d’esprit de compétitivité… voilà ce sur quoi la concurrence est basée en Occident de façon générale et chez les GI (Géants de l’Internet).
Cette concurrence n’est pas un mal en soi -mise à part l’accoutumance des internautes qui ne peuvent plus s’arrêter de courir derrière les nouveautés séduisantes voire ensorcelantes de ces GI- car elle permet d'apporter chaque jour des innovations qui facilitent de plus en plus les communications et les relations et rapprochent du coup les individus, les pays et les continents malgré la différence des races, des langues, des cultures, des religions… des utilisateurs. Cette concurrence laisse aussi le choix aux utilisateurs de choisir les services et les plateformes qui conviennent à leurs besoins et moyens.
Signalons avant de parler de la concurrence en Afrique, que parmi les nouveautés des GI, il y a Google Photos qui vient de voir le jour, une application gratuite et apparemment ouverte à tous contrairement à bon nombre de services Google qui se limitaient à leur début aux utilisateurs d'une zone géographique donnée et/ou aux possesseurs d'un compte Google. Peut-être que l’échec ou le manque de succès de certains services de Google comme Google Wave, Google+, était dû en grande partie à cette limitation ségrégationniste.
Bref, Google Photos offre entre autres un stockage gratuit et illimité dans le Cloud pour les vidéos et les photos. Bon vent à cette nouvelle application de Google!
Quant à la concurrence en Afrique et plus précisément au Niger (où je vois ce qui se passe), elle est simplement synonyme de guerre où les concurrents cherchent à tout prix à se détruire mutuellement. Cela est bien visible au niveau des individus (dans la famille, à l’école, au marché, au service…), au niveau des sociétés (grandes et petites) et au niveau des partis politiques.
C’est la règle de «C’est moi ou rien » qui prévaut partout. Ainsi, au lieu de jouer le vrai jeu de la concurrence consistant à mettre au service du pays et du peuple, ses compétences, ses bonnes prestations, son utilité, ses expertises, ses talents, son savoir, son intelligence… on s'emploie plutôt individuellement et collectivement à chercher les voies et moyens permettant de nuire aux autres sinon de les détruire. On n’hésite pas dans ce cadre à faire usage des ruses, des montages, de mensonge, des forces blanches et noires… pour faire taire ou faire disparaître le concurrent. Vous comprenez pourquoi il est difficile voire impossible de se développer et de progresser ou de faire développer et progresser le pays tant que cette mentalité et cet esprit de concurrence prévalent.
Je ne veux pas me répéter davantage ou revenir sur ce que j'ai déjà dit dans d'autres articles mais il me paraît important de rappeler à tous que les différents problèmes sociopolitiques (à ne pas confondre avec les épreuves comme la maladie, la sécheresse, la guerre imposée…) que nous traversons ne sont que le résultat de nos comportements individuels et/ou collectifs et il n'y a personne qui viendra les résoudre pour nous.
Faisons donc preuve d’autocritique, de raisonnement logique et de retenue afin de voir clair et de décider pour l'amour de Dieu puis celui de la patrie à épargner à notre cher pays les causes du retard sur tous les plans! Sachons-le une fois pour toutes que le Niger est notre bien commun et on n'en aura pas d'autre. Quand un nigérien gagne, c'est tout le Niger qui gagne. Quand un nigérien perd, c'est tout le Niger qui perd et quand un nigérien progresse positivement, c’est tout le Niger qui progresse positivement…
Bannissons de nos cœurs et de nos comportements la haine, l’envie, l’égoïsme et cette concurrence à l’Africaine ; faisons preuve d’humanisme, de tolérance, d’amour, de pardon afin que puissent régner l’entente, l’unité et la paix!
Que Dieu bénisse davantage le Niger et son peuple ainsi que l’Humanité!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 29 mai 2015.